Idriss possède une bille.
Une seule.
Chaque jour devant sa maison, sur un bout
de terrain d’argile poussiéreux, Idriss joue.
Le jeune garçon conduit sa bille le long de territoires
imaginaires, créant montagnes et vallées,
grottes ou précipices, au gré de son plaisir.
C’est le seul bonheur de sa vie de misère.
Un jour, troublant son insouciance,
une balle siffle au-dessus de lui.
En même temps qu’il perçoit le sifflement,
Idriss se sent soulevé et emporté.
Un bras le ramène à l’intérieur de la maison.
C’est le bras de sa mère.